Un bouquet de belles pâquerettes
Le temps file, il file et j’ai la sensation que je ne pourrais rien changer alors je me cache sa vitesse, il file ainsi encore plus vite et je me rends encore moins compte de sa vitesse. Un peu comme les poteaux d’une ligne de chemin de fer. On peut les compter au départ, la vie va doucement, on peut même compter les pâquerettes ! On se prend à rêver aux champs de pâquerettes que l’on parcourera avec la princesse charmante…
Et le train accélère, très vite même les poteaux sont incomptables. Alors on focalise un petit peu plus loin et c’est ainsi : on regarde passer la vie de loin, elle devient inaccessible et pourtant nous sommes dedans, le temps est implacable.
Que faut il ? Arrêter le train un bon coup ? Tirer la sonnette d’alarme au risque de ralentir son entourage ou de le voir continuer sa course sans nous ?
Et si j’apprenais ce qu’est le temps, ce qui en fait sa matière ? Et si pendant que le cheminot continue à accélérer je me mettais à ramasser les pâquerettes ? En choisissant les plus belles bien sûr !!
Si j’avais cette possibilité de donner au temps la qualité dont il a besoin et non la quantité dont on l’assaille, le ferai-je ? En ai-je envie ?
